Jérôme est ingénieur de l’École des Mines de Paris et travaille au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) au sein d’une équipe de recherche en physique. Responsable d’un bureau d’études pour la construction de prototypes de laboratoire depuis 13 ans, il travaille quotidiennement avec des soudeurs, des mécaniciens et des chaudronniers. C’est dans cet environnement que Jérôme a pu apprendre les techniques de ces métiers et qu’il a pu observer la chute de main d’œuvre qualifiée dans le domaine de la soudure. Il développe alors une réelle passion pour cette activité. Une opportunité s’ouvre à lui et, sur les conseils de collègues et formateurs, il se lance dans l’aventure : il crée son autoentreprise en juin 2014 et met ses compétences d’ingénieur au service de ce qui devient sa deuxième activité : le métier de soudeur TIG.

Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier de soudeur ?

Le côté artisanal m’attire énormément. Je trouve que l’assemblage de métaux a un côté magique : on peut créer ou réparer des objets que l’on pensait irréparables et perdus. Pour moi, il est nécessaire de maîtriser la métallurgie au niveau ingénieur pour réparer ou créer des objets comme il se doit. L’évolution permanente des compétences fait du métier de soudeur un métier captivant à mes yeux. Avez-vous une anecdote à partager ? La soudure étant mon activité secondaire, j’ai la chance de pouvoir sélectionner les projets sur lesquels je travaille. J’aime beaucoup la restauration de voitures anciennes notamment. Un client me demande un jour de ressouder le capot de sa Ferrari 365 BB. Je commence donc toute la préparation (qui représente environ 90% du temps de travail) et termine par le cordon de  soudure. Je finis la préparation et au moment où je m’apprête à amorcer le cordon, le client m’interpelle pour me préciser que la pièce que je m’apprête à réparer coûte 15 000 € ! « Ne pas trembler, ne pas trembler, ne pas trembler… »
J’aime beaucoup réparer des objets de qualité abimés par le temps, qu’on ne trouve plus sur le marché. Mais lorsqu’ils représentent de pareilles sommes, on redouble de vigilance !

Que pensez-vous de l’évolution de votre métier ?

Le métier de soudeur est très noble à mon sens : on lie la complexité des connaissances et le côté manuel à son niveau le plus pointu. Et pourtant il a une très mauvaise image, souvent associé au secteur du bâtiment. Je ressens de la part des clients ces a priori négatifs notamment lors des appels téléphoniques. Mais très vite, ils se rendent compte de la technicité et donc de la complexité du métier.

Tout le monde peut acheter un poste à souder en pensant que c’est facile, mais non. On rattrape beaucoup d’erreurs de clients qui pensaient pouvoir ressouder leurs objets seuls. Le matériel ne suffit pas, une réelle expertise est nécessaire.

Mon domaine est la soudure TIG (très fin, très précis), avec comme spécialité l’aluminium et l’inox. A l’avenir, mon souhait est de former des jeunes après voir acquis assez d’expérience dans ce domaine.

Vous rejoignez aujourd’hui le réseau AlloMarcel : Pourquoi ?

La charte d’Excellence est ce qui m’a vraiment séduit. Les tarifs des dépannages et des interventions sont trop souvent honteux. Nous faisons face aujourd’hui à un phénomène d’escroquerie dans le monde artisanal. C’est intolérable.

De plus, la communication chez AlloMarcel étant bien menée, cela m’offre une fenêtre de visibilité supplémentaire pour mon entreprise.